
Autrefois largement plébiscité pour ses qualités antiseptiques et antifongiques, l’iode a ensuite été décrié et mis de côté. Mais des recherches scientifiques démontrent son rôle fondamental dans le bon fonctionnement de notre organisme et notamment dans son action contre le cancer du sein. Cet article vous livre quelques informations clés sur les bienfaits de l’iode et rappelle l’importance de se faire tester et prioritairement quand on est une femme.
L’iode, un oligo-élément négligé mais essentiel pour notre santé
Le rôle de l’iode dans notre métabolisme
Faisant partie intégrante de notre corps, l’iode est non seulement indispensable à la production des hormones thyroïdiennes, mais il intervient aussi dans de nombreux autres processus biologiques :
- système immunitaire ;
- régulation hormonale ;
- santé cérébrale ;
- et même prévention de certains cancers.
Un apport suffisant est donc nécessaire pour couvrir nos besoins.
Où trouver l’iode ?
Ce micronutriment se trouve principalement dans les produits marins (sel, poissons, crustacés et surtout algues, où il est très concentré), mais également dans les œufs, les produits laitiers, certains fruits et légumes, qui le puisent dans la terre.Ainsi, une alimentation saine et équilibrée permettrait de couvrir nos besoins en iode.
Les carences en iode
On estime pourtant qu’une grande partie de la population est carencée en iode. Et j’en fais partie. Mes résultats d’analyse d’urines m’ont surprise puisque je profite chaque semaine du bon air de la mer, je mange des aliments variés, du poisson trois fois par semaine et des algues régulièrement. Apparemment, cela ne suffit pas.

En cause ?
- L’appauvrissement des sols dû aux cultures intensives.
- La présence de polluants environnementaux (pesticides, additifs alimentaires, etc.) qui supplantent l’iode dans notre organisme et empêchent son absorption. Le brome, le fluor et le chlore étant en première ligne.
- La fragilité de l’iode, qui en conséquence disparaît en grande partie lors de la cuisson.
Or, une carence en iode peut entraîner diverses maladies auto-immunes, hypothyroïdie, maladie fibrokystique du sein, TDAH, fatigue chronique ou encore fibromyalgie. Elle est également associée à un risque accru de cancers de la thyroïde, des ovaires, de l’utérus, de la prostate et du sein. Je ne m’attendais pas à de telles découvertes, qui ne sont pas récentes, les premières études remontant à plusieurs décennies. Il est dommage qu’elles aient été écartées.
Les bienfaits de l’iode face au risque de cancer du sein
Tout comme la thyroïde, les seins demandent beaucoup d’iode pour assurer un fonctionnement optimal de leurs tissus. En manque de ce nutriment, ils peuvent devenir gonflés et encombrés. Car le rôle de l’iode est de détoxifier les fluides présents dans la glande mammaire, éliminant ainsi les kystes qui renferment les toxines.
Un taux insuffisant d’iode entraîne la stagnation de ces fluides toxiques, favorisant l’inflammation, l’apparition de kystes ou de nodules, augmentant ainsi le risque de cancer.
Le problème est aggravé par le brome, un additif alimentaire courant, qui empêche la fixation de l’iode et son action.
Cependant, des études montrent que la solution de Lugol (mélange d’iode et d’iodure de potassium), administrée en faible quantité sur quelques mois, pourrait réduire les fibroses kystiques mammaires sans effet négatif sur la thyroïde.
Mon expérience personnelle
Suite à la découverte d’une légère hypothyroïdie, j’ai décidé de m’en occuper en commençant par la priorité N°1, combler ma carence avérée en iode. Je me supplémente progressivement depuis environ deux mois, mais pas n’importe comment ; je me suis documentée et j’ai pris conseils en amont pour m’y préparer et connaître les modalités en termes de posologie. Selon les recommandations officielles, un adulte doit ingérer 150 μg d’iode par jour, ce qui correspondrait aux besoins de notre thyroïde, mais ce conseil est très clairement sous-évalué selon les experts de l’iode et micro-nutritionnistes, car d’autres tissus du corps réclament de l’iode pour bien fonctionner.

J’ai préféré les écouter eux plutôt que les institutions de santé publique qui semblent peu préoccupées des bienfaits de l’iode : j’absorbe actuellement 42 mg par jour de Lugol et dans quelques jours je passerai à 50 mg et je m’arrêterai là. Je vais franchir une étape importante de ma supplémentation ; c’est pourquoi j’effectuerai bientôt un nouveau dosage urinaire afin de mesurer l’évolution de mon taux d’iode. A cette posologie là, si l’on en croit les précautions officielles, je devrais souffrir d’une grave intoxication. Il n’en est rien ! Tout se passe très bien pour moi et ma thyroïde se porte sans doute déjà mieux.
Se faire tester reste évidemment impératif avant toute supplémentation.
Il est important selon moi de mesurer votre taux d’iode et je parle à présent de plus en plus des bienfaits de l’iode en consultation de naturopathie : une carence prolongée peut être néfaste, mais un excès aussi ! Je vous suggère donc fortement d’aborder ce sujet avec votre médecin traitant qui déterminera la bonne approche pour vous.
Pour aller plus loin :
Une lecture riche et instructive où il est beaucoup question du cancer du sein :
-La crise de l’iode et l’impact sur notre santé, tous carencés ? de Lynne Farrow, Editions Dangles